Qu'est-ce que le quinoa ?


Contrairement au riz et au blé, le quinoa n’est pas une graminée, mais plus précisément une Chénopodiacée, comme l'oseille et l'épinard.. Il est plutôt considéré comme une « pseudo-céréale ».
Le quinoa gagne à être connu, car il contient une grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments. Grâce à sa composition nutritionnelle, quelque peu différente de celle des autres céréales, et son goût unique, son inclusion au régime alimentaire permet d’apporter de la variété au menu.                                  
                                           
Temps de préparation
Pour 2 personnes
Temps de cuisson : 10-15 minutes
Laissez reposer, gonfler le quinoa, 10 minutes après cuisson avant de servir.


Ingrédients
100-120 gr de quinoa
1 cuillère à soupe d'huile d'olives
1 oignon ou 2 échalotes
2 gousses d'ail écrasées
un peu de curcuma ou curry
1 branche de thym et 2 feuilles de laurier
sel et poivre


Cuisson du quinoa :

Rincez les graines de quinoa dans l'eau pour éliminer les résidus de saponin, un insecticide naturel qui enveloppe la graine, la rend amère et la protège des oiseaux et des insectes.
Bien égoutter le quinoa, puis dans une casserole, versez un peu d'huile d'olives, y faire revenir l'échalote émincée, verser le quinoa et le curcuma et faire suer le tour pendant quelques minutes (comme le riz pilaf) et recouvrir de deux fois son volume d’eau. Portez à ébullition, assaisonner, adjoindre l'ail écrasé, le thym et le laurier, réduisez le feu et laissez cuire à couvert et à feu doux jusqu’à ce que l’eau soit absorbée, environ 10 à 15 minutes.
Coupez le feu et laissez gonfler à couvert encore 10 minutes : le quinoa sera plus aéré, plus agréable à consommer.
Si vous n'aimez pas le goût du curcuma ou du curry, le laisser nature et dans ce cas n'ajoutez aucun ingrédients.
                                
Vous pouvez aussi le cuire à la vapeur (comptez alors 20 m) ou dans un autocuiseur à riz (ou « rice cooker ») ou au cuiseur vapeur Magimix.


Avis aux végétariens : Le quinoa est doté de diverses caractéristiques nutritives à privilégier par les végétariens. Parmi celles-ci se retrouvent le fer, le zinc et la vitamine B2. De plus, le quinoa est riche en protéines végétales (15 %) de haute qualité. Sa teneur en protéines est plus élevée et sa composition en acides aminés est plus équilibrée que celles des autres "céréales" courantes.


Un peu d'histoire
On pense que la domestication du quinoa s’est faite en même temps que celle du lama, il y a 6 000 ans à 7 000 ans dans les Andes de l’Amérique du Sud, la plante et l’animal vivant en mutuelle dépendance depuis des temps immémoriaux. D’autant plus que le quinoa était, et est toujours, l’une des rares plantes à pouvoir survivre dans le milieu inhospitalier de l’Altiplano andin, où vivait le guanaco, ancêtre du lama. Enrichi par le fumier des animaux, le sol des enclos primitifs construits par les premiers éleveurs agriculteurs constituait un milieu idéal pour la germination des graines de quinoa qui avaient échappé au processus de digestion. Dans ces conditions, la plante croissait rapidement et devait donner d’excellents rendements, ce qui n’a certainement pas échappé aux humains en quête de grains pour se sustenter.


Plante sacrée des Incas, qu’ils qualifiaient de chisiya mama, littéralement « graine mère », le quinoa a largement contribué à l’expansion de cette grande civilisation. Toutefois, les Espagnols considéreront le grain indigène avec mépris et en interdiront la culture au profit de celle du blé et de l’orge. Si bien qu’au cours des quatre siècles suivants, il périclitera, ne persistant que dans les endroits incultes et éloignés des centres de décision de l’administration espagnole. Encore aujourd’hui, il est la principale source de protéines pour la majorité de la population dans l’Altiplano Sud de la Bolivie. En effet, sur les 25 000 familles qui y vivent, on estime que près de 20 000 en dépendent entièrement pour leur subsistance, à l’exclusion de tout autre type de culture ou d’élevage.


Dans les années 1970, les Occidentaux prennent conscience de la nécessité de modifier leurs habitudes alimentaires et découvrent le précieux grain des Incas, dont la teneur en protéines et, surtout, la qualité de ces dernières, surpassent celles des céréales classiques. Si bien que sa consommation augmente progressivement en Europe et en Amérique du Nord, tandis qu’en Amérique du Sud, en dehors de quelques régions éloignées, on observe le phénomène contraire.


De nombreux facteurs sont invoqués pour expliquer cette situation, notamment le fait qu’il en coûte moins cher d’importer du blé des États-Unis et du Canada que de produire du quinoa sur place, et que ce dernier souffre toujours d’un problème d’image. En effet, malgré sa richesse nutritionnelle, il reste, dans l’esprit des consommateurs, un grain de troisième ordre. D’où la décision récente des gouvernements de la Bolivie et du Pérou de subventionner des programmes d’aide alimentaire dans lesquels il tient une plus grande place, et de le valoriser comme authentique produit du terroir auprès de la classe moyenne.
                                    
                                                  Femme paysanne de l'altiplano bolivien
Dans ces deux pays, on produit commercialement de la farine, des tortillas, des flocons, des préparations à crêpes et des grains soufflés. Impanifiable, sa farine permet tout de même d’enrichir le pain à hauteur de 30 %, tandis qu’elle peut entrer pour 40 % dans la composition des pâtes alimentaires et pour 60 % dans celle des biscuits. On songe d’ailleurs à l’établir dans les pays d’Afrique où la malnutrition est chronique.
Le quinoa est aujourd’hui cultivé dans d’autres pays, notamment aux États-Unis et au Canada, et des expériences sont en cours pour le cultiver en Europe. Toutefois, certains affirment que le Quinoa Real, qui est produit dans le climat hostile de l’Altiplano bolivien, est de loin le meilleur.

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